lundi 17 novembre 2014

Francis Zégut en nage libre ! Le Père-Noël du Rock est de retour !

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Voici une idée cadeau de Noël parfaite pour les amateurs de bonne musique !!


Bien sûr, on a tous nos petits ou gros problèmes, tout le monde porte sa croix, mais indépendamment de ces considérations, la vie est bien faite quand même (au moins sur le plan musical) : pour l’été, il y a les coffrets de Georges Lang, et pour l’hiver, ceux de Francis Zégut ! Oui, malgré tout, quelque part, il faut croire que le monde est bien fait !

Je ne sais pas vous, mais moi j’ai beaucoup écouté Zégut et j’y reviens toujours avec bonheur. Le mythique animateur de RTL2 (anciennement aux manettes des belles heures de RTL avant que ce satané foot ne le remplace) trouve à chaque fois la chanson qui va vous bousculer, vous faire perdre pied, vous enchanter, vous mettre le cafard, vous sentir exister ! Ses programmations sentent la vie, avec ce qu’elle comporte de détresse et de joie, comment le dire autrement ? Certains ont besoin de haïr, de faire le mal autour d’eux ou de faire des grosses conneries pour se sentir exister, moi c’est en cuisinant, en faisant de la musique, en aimant, en faisant de la musique, en écoutant Georges Lang ou Francis Zégut que l’oxygène de la vie m’envahit avec bonheur. Et pas de bla-bla cérébral chez Zégut, pas de sectarisme, pas d’étiquettes : la musique, rien que la musique ! Pour tout dire, son émission Pop-Rock Station by Zégut sur RTL2 m’a permis de faire de belles rencontres humaines et musicales ! Et j’ai appris à jouer de la guitare sur sa programmation.
Son blog est une mine d'infos Pop Rock quotidienne !

Francis perpétue l’esprit de Coluche mieux que quiconque à travers le fameux adage de l’irremplaçable humoriste : « Y’en aura pour tout le monde ! » : le CD 4 du nouveau coffret 4 CD (suite au big succès mérité des deux précédents) est parfait pour le neveu et le beau-père passionnés de guitare, qui pourront s’éclater à faire des solos avec leur guitare en carton devant la glace pendant tout le disque de captations lives, où les guitares tiennent le premier rôle (Gary Moore, ZZ Top, David Lee Roth, Jeff Beck, Whitesnake, etc.). Le CD3 s’adresse aux nouvelles générations venues aux classiques par les reprises (Violent Femmes reprend le classique de Culture Club « Do You Really Want To Hurt Me » par exemple, en version pub-rock 100% British, j’adore !), le CD2 est clairement réservé aux esthètes passionnés, assoiffés de belles découvertes à la qualité estampillée Zégut, et le CD1 permet de retrouver les douces sensations musicales de notre « jeunesse », les souvenirs liés aux plus beaux classiques pop-rock qui ont captivé plusieurs générations et qui continuent à le faire (Cure, Joy Division, Oasis, Coldplay, Procol Harum, Duran Duran – yes ! chapeau Francis, ça aussi c’est rock ! - etc.)

Dans ce coffret, Zégut est en nage libre, comme l’indique la photo marrante du coffret en référence au Nevermind de Nirvana ! Heureux comme un poisson dans l’eau et nous avec !

Le gros plus : les petites notes de tonton Zégut dans le livret qui accompagnent le coffret sont un pur régal de lecture, où la vie affleure à chaque ligne !

Bon, et puis un coffret pop-rock avec du Stranglers dedans ne peut qu’être THE cadeau idéal à placer sous le sapin de Noël pour n’importe quel membre de la famille passionné de musique. Il vous remerciera toute la soirée, vous verrez.

Pop-Rock Station by Zégut, volume 3 (4 CD), sortie le 17 novembre (Warner Music France).

jeudi 24 juillet 2014

Nouvel album de Lana Del Rey : Ultraviolence

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Lana Del Rey - Ultraviolence - Polydor - 16,99€

Lana Del Rey vient de révéler qu’elle a couché avec beaucoup d’hommes de l’industrie du disque dans l’espoir d’être signée à ses débuts, mais, précise-t-elle, cela n’a servi à rien. Précision inutile, il me semble, car l’une des chansons de son nouvel album s’appelle « Fucked My Way Up To The Top » (« J’ai baisé pour en arriver là »)...

Sous couvert d’humour ou de provocation, elle semble s'égarer de plus en plus dans ses contradictions en interview. Un seul exemple : elle dit n’avoir fait qu’une seule campagne de pub, pour H&M, alors que c’est faux, il y a eu aussi Mulberry, Jaguar, etc.

Et je ne m’étendrai pas sur les trois millions de dollars qu’elle a empochés pour chanter trois morceaux au mariage de Kim Kardashian et Kanye West… on va vraiment finir par croire que sa chanson « Money Power Glory » (''I want money, power and glory'') est aussi à haute teneur autobiographique même si elle prétend que ce serait un fuck you adressé à ceux qui pensent à sa place, qui pensent savoir qui elle est alors qu’elle ne recherche ni le pouvoir, ni l’argent, ni la gloire).

Heureusement, l’essentiel est ailleurs : la musique !

Je n’étais pas spécialement fan du précédent album Born To Die même s’il contient des morceaux excellents – comme « Summertime Sadness » - à cause surtout de la production (trop de beats « mode » à mon goût). Et bizarrement, malgré le carton international du disque, elle n’a pas travaillé avec la même équipe pour Ultraviolence (près d’une dizaine de producteurs différents ont participé à Born To Die…). Pourtant, ne dit-on pas qu’on ne change pas une équipe qui gagne ? Difficile d’y voir clair. Quoique ;)

Ceci étant dit, je dois admettre que ce nouvel album est une très belle surprise. Malheureusement, il a été lancé par « West Coast », qui n'est pas le titre le plus efficace, même si la version radio lui apporte plus de fluidité. Une chanson comme « Brooklyn Baby » s’imposait selon moi davantage dans le rôle de premier single pour répondre à l’attente internationale qui pesait sur la suite de Born To Die. Servi par un bon clip, « Brooklyn Baby » aurait immédiatement mis tout le monde d’accord avec son refrain à embraser les ondes, tant il sonne comme un classique, un gold intemporel des années 60-70. Au lieu de ça, la sortie de l’album a été un peu diluée, hésitante (y compris au niveau des visuels). Heureusement, la grande qualité de l’ensemble sauve ce mini faux départ.

Déjà, par rapport à Born To Die, je préfère nettement la production du nouveau. Alors bien sûr, l’effet de surprise (voix, compositions, etc.) a disparu, mais le charme opère, intact, avec une intensité renforcée. Je pense vraiment que cet album restera comme une référence, plus que le précédent. Je dirais même qu’Ultraviolence est un peu son Violator à elle. Comme Depeche Mode (mais en moins de temps pour le faire), elle est passée de l’électro-pop à des climats plus tendus, avec des guitares qui traînent dans l’arrière-son, un peu sales, roots, rock, pénétrantes !

Comme Violator, le résultat est sombre, glam-blues, langoureux, profond, organiquement sensuel ;).

Pari réussi donc pour Lana Del Rey, elle peut arrêter de donner des interviews et se dépêcher de tourner le clip de « Brooklyn Baby ». Parmi les autres titres à écouter d’urgence : « Money Power Glory » et « Sad Girl ».


lundi 12 mai 2014

Nouvel album des PIXIES : Indie Cindy !

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Pixies - Indie Cindy - Pias - 13,99€

Plus de 20 ans après leur dernier album studio, les Pixies reviennent pour notre plus grand plaisir ! Alors même s'il n'y a pas d'équivalent à "Where Is My Mind" ici, je trouve vraiment excellente cette nouvelle livraison de nos extraterrestres préférés et Indie Cindy devrait vous accompagner tout l'été au rythme de ses chansons invitant à rouler la nuit vers le grand large, avec tout le matériel nécessaire dans le coffre pour bien profiter de la vie :)

Pour moi, c'est le premier album jouissif de l'année et à part deux-trois titres dispensables dans la dernière partie (mais qui se laissent bien écouter quand même), ça fait tout drôle d'écouter un disque qui sent la fibre mélodique inspirée et nourrie à la bière et la cigarette, je croyais que ça n'existait plus aujourd'hui, avec cette pure authenticité qui sonne comme une nécessité vitale. Les productions actuelles sont tellement aseptisées et vides de vie, de mélodies, d'urgence, qu'un tel disque nous réconcilie avec le rock ! Le son tape, la voix caméléon de Frank Black se fait mutante sur chaque titre, capable d'évoquer autant Rammstein que David Lynch, les Beach BoysBlur ou encore les Strokes : les mélodies font mouche en nous remuant (parfait pour cuisiner !) et les guitares s'envolent extraordinairement loin dans l'espace, ça fait du bien :)  

La bassiste historique Kim Deal a quitté le groupe pendant les séances de préparation de l'album mais c'était peut-être un mal pour un bien : on sent les Pixies plus apaisés, sereins, cela transparaît dans les compositions moins fourre-tout qu'avant, plus aérées sur cette nouvelle cuvée.

Le tout baigne dans une cohésion de groupe implacable, avec cette efficacité si particulière et accrocheuse, brûlante même ! Ma préférée de l'album : "Silver Snail", pour ses dissonances embuées et son climat venu d'Europe centrale.  

Contrairement à ce que prétend le Nouveau Dictionnaire du Rock, les Pixies ne sont pas morts et Indie Cindy sonne d'ailleurs déjà comme un classique. Avec ce disque sur vous, c'est sûr, vous allez vous faire des amis :) 

A se procurer pour un plaisir personnel assuré (notamment en voiture) ou pour ambiancer une soirée (succès garanti) ou un week-end barbecue au bord de la mer :). Et à offrir aux quadras et quinquas que vous aimez dans votre entourage pour leur rappeler le bon temps, mais aussi aux plus jeunes pour qu'ils se rendent compte de ce qu'est la vraie bonne musique.  

Le gros plus : un digipack ultra original et créatif, avec des illustrations représentant des extraterrestres érotomanes (dans un style qui rappelle Francis Bacon) et un petit livret craquant pour les paroles. 

Voici le tout nouveau clip des Pixies, savourez et plongez dans le bonheur vert et bleu (du cinéma expérimental, une belle histoire d'amour et une chanson géniale, tout un programme) : 



samedi 26 octobre 2013

News Music pour l'automne

La musique a une fonction vitale chez moi. J’en ai besoin pour respirer. Elle est capable de vous faire passer de l’euphorie à la tristesse, de l’ivresse à l’écoute suspendue ou encore de l’énervement à la découverte. J’écoute de tout, classique, pop, rock, jazz, blues, funk, disco, folk, reggae, new wave et ainsi de suite, la liste est infinie. Voici quelques CD sortis tout récemment, idéals pour passer un automne aux petits oignons ;)


1 – Depeche Mode - « Should Be Higher »


Dernier single qui tourne en boucle à la maison : "Should Be Higher" de Depeche Mode !

Attention, c’est un vrai virus musical ! La version qui se trouve sur l’album est trop plate à mon goût par rapport à la version single, beaucoup plus sentie. Vous trouverez également sur le CD single des remix, des bons (et pourtant je ne suis pas très remix, mais ceux-là sont convaincants et inspirés).

Il y a une véritable tension mélodique comme seul Depeche Mode sait en créer au meilleur de sa forme.
Je vous laisse découvrir la chanson (version single, donc) :


CD single "Should Be Higher", Depeche Mode, Sony Music, 2013



2 – Agnes Obel – Aventine



J’ai connu Agnes Obel à la sortie de son premier album, Philharmonics, du pur bonheur pour les oreilles. Un album qui s’écoute de A à Z avec le même plaisir. J’ai découvert son univers fabuleusement à part en me laissant tenter par la pochette dans un premier temps. Les chansons sont en équilibre permanent entre la musique classique et la pop, savamment dosées. En voici une, « Riverside », que j’aime énormément :


A l’écoute de Aventine, l'attention est surtout soutenue par les instruments à cordes mélancoliques, qui ont le don de nous désarçonner.

Je vous mets ci-dessous ma préférée, « The Curse », qui commence de la même manière que « Somebody I Used To Know » de Gotye, en plus lente :


Agnes Obel, Aventine, Play It Again Sam, 2013



3 – New Model Army – Between Dog And Wolf


A celui qui me dit que New Model Army = groupe de bourrins, je lui réponds qu’il n’a pas dû bien écouter leur musique et qu'une fois encore, il ne faut pas se fier aux apparences (surtout que le groupe s'est bien assagi depuis ses débuts).

Quoi qu’il en soit, ce dernier album est différent des précédents déjà par sa pochette (pour une fois, elle est à la hauteur du groupe) et parce qu’il a une empreinte pop plus accentuée. La voix du chanteur est celle d’un personnage qui a vécu, si j’étais une groupie je dirais qu’elle est à CRAQUER !!!

D’ailleurs, dans le refrain de « Tomorrow Came », il me rappelle l'album de Noël de Bob Dylan : Christmas In The Heart.
Nous sommes face à de sacrés musiciens. Dès le premier morceau, « Horsemen », New Model Army nous annonce la couleur de leur son 2013 : la pop tribale et envoûtante !

Voici un extrait, « Knievel », une pure ballade en terres New Model Army :


New Model Army, Between Dog And Wolf, Attack Attack Records, 2013



4 – Axelle Red – Rouge Ardent



J’ai toujours apprécié Axel Red et son côté jazzy. Un peu moins ses derniers albums, mais la voilà de RETOUR avec le magnifique Rouge Ardent !

J’adore écouter cet album avant de m’endormir ou à la tombée de la nuit, il me rend sereine et me remplit de souvenirs. Deux titres me touchent plus particulièrement :

- "Quelque part ailleurs" : piano-voix, on entend Axelle respirer fragilement entre les mots, qui me font penser à une séparation, une rupture, qu’elle refuse. Le texte n’émet plus de doute sur la qualité de l'auteur qu'est aussi Axelle Red.
- " Sur la route sablée" : j’ai beau la réécouter en boucle, elle me renvoie sans cesse les images de mon papa que j’ai perdu il y a quelques années. Pour moi, elle retranscrit indéniablement la perte d’un être cher.

Je cite :

Rends-moi immortel / Je t’entends encore le dire.
Que s'est-il passé / De nos journées de lumières ne reste que des ombres et des pierres.
Proche du ciel on pouvait presque le toucher mais les dieux ont voulu s’en mêler.

Le tout avec une voix qui vous enlace et vous raconte avec justesse une partie de votre vie.


Axelle Red, Rouge Ardent, Naïve, 2013



5 – The Strokes - Comedown Machine



Y a-t-il un album des Strokes mauvais ? En ce qui me concerne, aucun !

Avec Comedown Machine, le groupe nous fait visiter les toits New-Yorkais par sauts cadencés. Vous vous surprendrez à imiter le jeu de la batterie, à danser, à chanter avec Julian Casablancas ou à abuser de votre Chardonnay.

S'il fallait en choisir une dans l’album (dieu que c’est dur), je choisirais "Slow Animals", avec son refrain tubesque (trouvaille géniale du chant qui hoquette), sa guitare funky légère, son couplet aux apparences de sainte nitouche et ses multiples idées d’arrangements.

Et pour le plaisir, "Chances", aux saveurs de fin d'été intemporelles :


The Strokes, Comedown Machine, RCA Records, 2013



6 – Françoise Hardy – Midnight Blues



Petit plaisir que cet album nous offre : celui de faire un retour aux années sixties ! Avec cet album de reprises, Françoise Hardy réussit à envahir l'espace d’ondes cotonneuses par sa voix épurée, capable de passer de sonorités graves à des aigus sensibles.

24 chansons, 24 traversées portées par le même état d’esprit, dont « Brûlure » qui nous mène dans des horizons Velvet, « Song Of Winter » qui nous fait voyager avec l’esprit de Gainsbourg, « Magic Horse » qui me rappelle la voix et le visage de PJ Harvey…vous n’avez plus qu’à vous laisser emporter dans tous ces mirages.

Voici le légendaire « Suzanne » de Leonard Cohen revisité par Françoise Hardy, un trésor aux voix lunaires :


Françoise Hardy, Midnight Blues / Paris London 1968-72, Ace Records, 2013



3 commentaires:

  1. Sympa cette liste d'automne en musique ! J'aime bien les strokes et je redécouvre axelle red
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  1. Super sélection ! La musique a également une fonction vitale pour moi, je ne connaissais d'ailleurs pas cette partie de ton blog, que je vais prendre plaisir à lire dorénavant avec tes précieux conseils.
    Je ne connaissais pas la demoiselle Obel mais les deux titres que tu as partagé sont vraiment extra !
    Merci et à bientôt
    Elo
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  2. Obel, c'est la douceur même ! The Strokes, c'est le rock même ;) Par contre je ne connais pas du tout new modelarmy mais je vais y remédier
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dimanche 29 septembre 2013

Stromae « Papaoutai »


Je vous propose de découvrir un des derniers clips de Stromae à "Papaoutai".



C’est un vrai coup de cœur visuel ! Le clip est rythmé d’idées créatives, aux douces couleurs de rêves hallucinogènes.
Et le côté papa tout en cire qui incarne l'idée de la chanson fonctionne idéalement.
Stromae a réussi à reproduire la vie avec un père absent sans aucune difficulté.
Qu’on ait grandi sans, qu’on l’ait perdu entre temps, qu’on l’ait oublié, la tournure du texte lui permet de s’adresser à tout le monde.
J’appréciais déjà Stromae pour son œuvre fraîche, ses textes à l’esprit rusé et familier et sa compréhension de l’importance de la présence de riffs dans un morceau.
A écouter sans modération.
Allez, un dernier pour la route (une de mes préférées) ?